Alors que l’école a encore une fois été frappée par le terrorisme, avec l’assassinat du professeur Dominique Bernard, je me suis rendu à l’invitation du ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, pour faire le point sur la sécurisation des lieux d’enseignement. Dans un esprit républicain, nous avons échangé sur les moyens nécessaires pour mieux coordonner nos actions.
Face à cette menace notre réponse doit être globale, avec des rôles bien définis. Si l’Etat a pour compétence première de garantir la sécurité de nos concitoyens, et je pense dans le cas présent aux enseignants, aux jeunes et aux parents d’élèves, ce sont les collectivités territoriales qui mettent en œuvre au quotidien les activités périscolaires et extrascolaires comme les transports ou la restauration. C’est pourquoi, le partage d’information doit être amélioré, et se concrétiser dans l’élaboration commune des plans particuliers de mise en sécurité (PPMS), en coopération avec les polices municipales lorsqu’elles existent.
L’école ne doit pas devenir un bunker. Miroir de notre société, elle n’est pas imperméable aux crises profondes qui traversent le monde. Chaque lieu d’enseignement nécessite des solutions adaptées, dont la mise en œuvre doit être facilité par une reconduction durable du fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD).
Rien ne remplace la présence humaine. Pour trouver les chemins de l’apaisement, nous avons besoin d’une école forte, avec des moyens renforcés. Bien entendu il faut redonner le goût d’enseigner en améliorant les conditions de travail de l’ensemble des personnels de l’enseignement, par des effectifs supplémentaires et en en retrouvant du sens dans les missions. L’émancipation des jeunes ne s’arrêtant pas à la sortie de l’école, j’ai enfin plaidé pour le maintien du fonds de soutien aux activités périscolaires dans le projet de loi de finances pour 2024.
André LAIGNEL
Maire d’Issoudun
Premier vice-président de l’Association des Maires de France